L’été me parvient, les vastes jours
À ce parfum en l’air
Ce n’est plus la longueur
Des heures que je veux soupçonner
Ni les syncopes du feuillage
Chaviré par le vague juillet
Mais le trouble dans l’âme
L’été n’est qu’un battement, de plus à la tempe
J’attends l’été aux jours de pluie
Qu’un vent très doux ouvre à la nuit
Ces gens qui marchent poussés au dos
Comme moi solitude parmi les solitudes
L’été qui respire, expire à la fenêtre
Vienne à trembler le silence
J’en dédie le soupir
L’été, s’ils me parviennent les vastes jours
Aux amants furtifs du lent secret.
Été 1982.