16 mai

Ce jour de vent
Par une mer basse,
D’éblouissement
Au plein centre du ciel
Fougueux en cavale

À l’air qui vibre
Le sable foulé
Et l’eau qui frissonne
En moi, quelque chose
Attend la renverse.

J’entends battre
À tire-d’aile
Tant d’oiseaux étourdis,
Les voiles en voltige
De cerfs-volants
Qui sifflent,
J’écoute le corps vacant
Épouser la vague.

Tu marches quelque part
Où le monde est lisière
Et l’envie qui pétille
Sous les pas t’accompagne.

14 août 1993.

« C’était arrivé sur moi en même temps qu’un bleu regard mou et liant comme une herbe de fond d’eau, et le soudain mystère du jour pur d’ombres. »

Jean Giono, Le Serpent d’étoiles.